Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de cimo
  • : émotions, coups de coeur, coups de gueule, délire, humour, dérision... à lire selon votre humeur!
  • Contact
7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 11:32
Brises latérales

 

 

 

Avant les temps de grands changements

Deux chenilles s’aimaient tendrement

Cheminant côte à côte langoureusement

Amour platonique assurément.

 

Aux temps du carcan, au temps du cocon

Les chrysalides tinrent bon

Se préparant, sereines, à l’unisson

A l’élan qui les uniraient pour de bon.

 

Enfin chrysalides devinrent papillons.

Exposées ainsi aux pièges hors cocon

Les beaux papillons papillonnèrent

Imprudemment et sans repères.

 

C’est ainsi que perdant  l’innocence

L’une par le Nordeste fut attirée

L’autre par l’alizé à l’instant subjugué,

Confiant à ces vents la belle romance.

 

Voisines en océan, on ne sut comment,

L’élégante voilure d’un blanc voilier,

Le doux duvet de l’oiseau géant

Réunirent un jour les amants au hunier.

 

Chacun avait sa vie bien avancée

Le papillon avait famille en sa maison

La papillonne comptait aussi un compagnon

Toutes choses faisant l’affaire compliquée.

 

Et bien qu’enfin cet amour en fusion

Fît pâlir les étoiles de confusion,

Le moment tant rêvé ne dura que l’été…

La vie a ses règles en société !

 

Comment ici écrire une morale

Tirer leçon de cette histoire

Puisque nul papillon, blanc ou noir

Ne sait résister aux brises latérales ?!

 

Cimo        4 août 2007

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 10:31

                          Couleurs de pestes

 

Le parlement des sages rattus

Bruissait de rumeurs contenues...

De son trône de chiffonnailles

Grises moustaches en bataille

Ragotras le roi des rois

Fit entendre sa voix.

 

« L’ordre du jour vous est connu !

Le temps est donc venu

De la repentance à discourir,

Des faux semblants se démunir.

La peste fut, dit l’Homme, de notre fait.

Sur notre râble nous transportions

Du Levant à l’île Bourbon,

De navires  en portefaix,

La puce qui fait le bubon.

Innocents transporteurs

Nous ne souhaitions le malheur.

Point donc de repentance

Ni d’hypocrites remontrances,

Les accusateurs des temps moyens

Ont depuis leurs propres  assassins !

 

Si différents et si semblables

Dans leurs haines  implacables,

Par la loi des armes,

Ils ont imposé leurs miasmes,

Abreuvant la terre de leurs pères

Du sang de leurs frères,

Des larmes de leurs mères.

 

Aussi terrifiantes que mortelles

Sont  leurs pestes  délétères,

Funestes maladies de cervelles

D’hommes assoiffés de sang

Qui firent en moins de cent ans

Bien plus de morts  que les guerres

Et tous les canons d’antan.

 

De rouge barbouillées ou brunes de couleur,

Vertes en masques glabres ou barbues,

Elles sont encore de l’heure,

Massacrent les foules aux mains nues

Au nom de dieu, prétendument

Ou d’idées païennes, pareillement.

 

ainsi de toutes pestes Nous déclarons notre peuple innocent ! »

                           Ainsi parla Ragotras le roi des rois…

cimo

Partager cet article
Repost0
20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 12:06

Le funambule

 

 

 

 

Papa regarde comme c’est beau.

Là haut on dirait un oiseau.

Regarde, sors de ta  bulle,

Sur le fil danse le funambule !

Vois comme il glisse, le front lisse

Regarde comme il danse à sa guise

Au-dessus de la rue qui l’envie

Qui admire et applaudit !

Là haut tout doit être beau

Tout prés des oiseaux !

Vois-tu le rythme si doux

D’une danse sans à-coup ?

Regarde le ciel dans ses yeux

Son sourire accroché aux cieux !

Quand je serai grand, papa

Loin des tracas, du fatras,

J’irai courir sur le fil !

Ce ne peut être difficile

De souhaiter vivre

En homme libre !

 

 

 

Cimo  le 29 octobre 2007

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 12:05

 

 

Peau de pêche et teint de rose

Je suis ému sa main se pose

Doucement,blanche,les ongles roses

Et dans ses yeux, apothéose!

Elle a l'allure de cendrillon

Avant minuit, aprés carrosse

L'air ravi, regard de gosse

Pour une fleur, un papillon.

Elle me sourit, fossettes rondes

Elle m'entraîne, drôle de ronde

Pour une valse à deux coeurs,

Tout en douceur, chemin  de fleurs.

Je l'attire, coeur emballé,

Cou de cygne, doux duvet

Elle se blottit, chaleur d'été

Et c'est la vie recommencée!

Peau de pêche et teint de rose

La vie en fleurs c'est quelque chose!

 

                                         cimo

Partager cet article
Repost0
6 mai 2022 5 06 /05 /mai /2022 16:04

 

Désirée
 
 
 
 
 
Elle était belle , petit nez
Elle était belle , yeux bleutés
C’était l’époque de grande beauté
Le temps d’amour , le temps rêvé .
 
 
 
Elle a vécu la vie peinée
Elle a vécu , vie cahotée
C’était le temps de l’épopée
Période bleue et vents mauvais .
 
 
 
Elle a vécu la vie nouvelle
Avec l’amour et bagatelle
Sa fille unique rien que pour elle
L’été indien , vie naturelle .
 
 
 
Elle vit encore et c’est merveille
Elle vit toujours et ritournelle
C’est le temps , le temps d’automne
Le temps des clubs qui moissonnent.
 
 
 
  Elle valse encore , en tricolore        
Elle valse toujours , belle à l’aurore
C’est la vie qui gagne et gagne encore
C’est le destin où roulent les dés d'or.
 
                                                                                                    CIMO

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 14:47

Et tonne le canon

C’était un pays hautement singulier

Les prairies y étaient grasses et fleuries

Sans barrières pour ne nuire à autrui

Paix et prospérité comme priorités

 

Ici les bergeries organisées en clans

Désignaient et guidaient leurs bergers

Bavards invétérés aux actions limitées

Au seul bon vouloir des divers courants

 

Partageant prébendes et privilèges

Par leurs curieux citoyens concédés

Occupés de leurs vilains manèges

Ils cédaient alors aux plus décidés

 

Ces derniers grands experts en agitations

Ne songeant qu’à leurs propres solutions

N’étaient, tant s’en faut des plus avisés

Quant aux conséquences de leurs menées

 

Ainsi le clan des alizés parmi les plus obstinés

Couvrit sans état d’âme les plus beaux paysages

D’ailes géantes mues par les vents de passage

Bien lourdement lestées de béton et d’acier

 

Celui des anti nucléocrates les plus acharnés

Obtint l’arrêt des centrales décarbonées

Celles qui assuraient l’essentiel du confort

Agéable chaleur et lumière sans effort

 

La diminution des ressources qui s’ensuivie

Jeta toujours irréfléchis bergers et coteries  

Dans les filets de pays singeant la démocratie

Riches des moyens dont ils s’étaient démunis

 

Par un de ces autocrates fournisseur d’énergie

Un pays proche et souverain fut un jour envahi

Les bergeries horrifiées dépendantes et affaiblies

Aux réalités du monde s'éveillèrent.

 

Et depuis aux abords des faibles bergeries tonne le canon

 

 

Cimo 28 mars 2022

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 11:09
Sunset.jpg                                           
                                        
                                        GOUTER LE TEMPS
 
 
 
 
Ce fut un souffle d’air frais
Une odeur de rose et jasmin mêlés
Un flottement, un mouvement très léger
Une musique de mots aux douces sonorités.
 
 
Ce fut après juillet, plein soleil caressant
Une odeur musquée annonçant le moment
Un lent déplacement de hanches envoûtant
Un murmure très doux de doux aveux brûlants.
 
 
Ce fut après l’automne, aux frimas de décembre
Une odeur entêtante, il gelait à pierre fendre
Une senteur enivrante et le bois est en cendres.
Des soupirs et des cris d’amour tendre.
 
 
Ce fut alors et après et toujours le printemps
Un parfum encore cru que l’on croque en riant
Une houle de corps , le typhon des amants
Et des cris et des rires francs et fous, inconscients.
 
 
Et ce fut la tempête et puis vint l’aquilon
Le parfum obsédant et l’ombre du soupçon
Un corps plus pesant et l’ennui du lagon
Un murmure, une plainte et des voix sans passion.
 
 
Ce fut le temps de la raison, des discussions
L’âge d’or des vigueurs d’âge mûr
Les senteurs des sous-bois et des mûres
La vie en draps de soie et linge de maison.
 
 
Ce fut enfin le temps serein
Ce fut l’époque où incertain
Le corps exulte en soupirant
Où le temps sert à goûter le temps.
 
                                          CIMO
 
                                           
                                        
                                        
 
 
 
 
 
                                           
                                        
                                      
 
 
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 14:59

L’ORGUEIL DU CONIFERE

 

 

J’étais le plus gros, le plus beau, le plus haut

De la vieille futaie de ce vénérable château.

Je tutoyais le ciel

Je caressais l’arc-en-ciel.

Sous terre ou dans les airs,

A d’aucuns servais de repaire.

 

Des conifères j’étais l’empereur,

Visité des princes, des rois, des bateleurs.

Jaloux, un dieu subalterne et rageur
M’expédia le tonnerre, l’éclair et le feu,

De ma cime admirable faisant un méchant pieu !

 

Du château la gent nobiliaire,

Fit alors de moi son auxiliaire

Et dans la cheminée au blanc manteau,

Chauffant maîtres et commensaux,

Illuminant les tristes lieux,

Je brille encore de mille feux !

 

Cimo  le2 novembre 2009

 

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 15:30

LA NATURE DE LHOMME



L'homme est bon                                                                              Nous adorons la nature
La société le corrompt                                                                    Les bêtes et leurs parures

Pour la femme voilée                                                                       Pour le tourisme garanti
Pour le fils baillonné                                                                       Pour le veau en étui
Le flic abattu                                                                                     Le croco de Mimi  
Le voyou soutenu                                                                              La margelle du puits
Le pochard sans boisson                                                                 La toison des oursons
Je veux être moins con                                                                    Je veux être moins con

Aux ordres la piétaille                                                                    L'homme est cultivé
Gagnez notre bataille                                                                     On dit qu'il est branché

Pour le peuple soumis                                                                     Pour le poète inconnu
Pour le frère ennemi                                                                       Pour l'artiste aux pieds nus
Le soldat insoumis                                                                           L'intello ensalonné
La tuerie en série                                                                             La culture estampillée
Les notes du clairon                                                                         Le crin crin du violon
Je veux être moins con                                                                     Je veux être moins con

Nous sommes tolérants                                                                     Nous sommes des amoureux
Notre éducation y prétend                                                               Un brin
superstitieux

Pour l'idée emprisonnée                                                                  Pour les amours éperdues
Pour le croyant dupé                                                                         Pour Margot toute nue
Le livre autodafé                                                                                 La corde du pendu
L'homme excommunié                                                                       La jupe bien tendue
Les têtes dans le son                                                                          Les traits de cupidon
Je veux être moins con                                                                      Je veux être moins con

L'homme est vertueux                                                                       Nous dirons aussi en vrac
Il est grand et généreux
                                                                    Pour vider le sac

Pour le clochard têtu                                                                          Pour la femme battue
Pour tous les coins de rue                                                                 Pour la mère du disparu
L'usurier sans frein                                                                           Le pauvre que l'on fuit
Le meurtre de caïn                                                                              Les coups de pieds au cul
La putain au balcon                                                                             Les voleurs de révolution
Je veux être moins con                                                                       Je veux être moins con.   

                                                     CIMO

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2020 5 20 /11 /novembre /2020 15:53

Lumière d’azur pour libellule

                Ou la dame de la promenade

A peine le ciel d’or tout juste paré

Elle surgit, bien frêle silhouette

 Aux contours vagues et ombrés

Alors que déjà crient les mouettes

 

Comme les libellules si belles

Captent le soleil sur les ailes

Elle accapare  toute la lumière

Emplit l’espace du bord de mer

 

En complice de l’heure matinale

Le soleil en compagnon amical

Lui accorde une ombre de géante

Faisant la balade bien envoûtante

 

A l’allure d’une marche dansante

Aérienne et  pourtant  si puissante

Elle va ainsi, vive, forte et sereine

En sublime promenade azuréenne.

 

 

                                  CIMO 20 novembre 2020

                               

Partager cet article
Repost0